Bûche bonne combustion

Pendant l’été, beaucoup ne se soucient pas de leur appareil de chauffage alors que c’est le bon moment pour préparer son hiver ! Posséder un poêle, un insert ou un foyer fermé, c’est un travail constant tout au long de l’année. Quelles sont les techniques pour bien se chauffer au bois quand il fait 0°C dehors ? Alors installez vous confortablement (au coin du feu ou au bord de la piscine), si tout se passe bien en bas de la page vous serez le maître du chauffage au bois. Entre bonnes pratiques et mauvaises habitudes, suivez notre entraînement !

 

Choisir un combustible parfait 

Afin de créer une combustion saine pour votre appareil, il faut faire les bons choix.

Les essences de bois sont classées en deux grandes familles selon leur densité : 

  • les feuillus durs (chêne, hêtre, bouleau, frêne, châtaignier, charme, noyer, fruitiers, etc.);
  • les résineux et feuillus tendres (épicéa, sapin, pin, mélèze, peuplier, saule, etc.). Les feuillus durs sont les plus appréciés pour le chauffage domestique. Leur combustion dure longtemps. Les feuillus tendres et les résineux prennent feu plus facilement et brûlent plus vite. Ils sont appréciés pour leur montée rapide en température. Ils conviennent bien pour allumer un feu dans un poêle ou une cheminée froide. Les résineux émettent plus de goudrons et sont à éviter car ils accentuent le bistrage (encrassement du conduit et de l’appareil). Les bois tendres mal stockés se dégradent rapidement.

En clair les résineux tendres pour l’allumage et les feuillus durs pour maintenir la chauffe sur la durée.

Évidemment parlons maintenant de ce qu’il ne faut SURTOUT pas faire.

  • AUCUN bois mouillé ;
  • AUCUN déchet ;
  • AUCUN bois vermoulus (attaqués par les champignons) ;

Aller on résume tout ça en image.

La meilleure bûche pour chauffer

Illustration de l’Agence de Transition Écologique « Comment bien se chauffer au bois ? ».

Une fois le bon type de bois acquis, il faut le stocker !

Un endroit bien ventilé, où les bûches pourront respirer et sécher avant d’être brûlées. On pense facilement à un abris couvert idéalement contre un mur… et bien cette solution est parfaite !

Le bon bois sélectionné puis rangé, il va bientôt falloir s’en servir !

 

Démarrer un feu du premier coup

Aller place à l’allumage. Pour cela rien de plus simple que l’allumage par le haut. Alors il ne s’agit pas d’allumer votre feu sur le toit évidemment… il suffit simplement disposer méthodiquement vos différents combustibles dans votre appareil. L’habitude vient toute seule, il n’y a rien de plus simple !

ÉTAPE 1 : Empiler les bûches fendues, bien espacées, avec celles de plus petit diamètre en haut et sans surcharger le foyer.

ÉTAPE 2 : Ajouter dessus du bois d’allumage (feuillus tendres comme le bouleau, cagette de peuplier), un allume-feu sans produit pétrolier, de la laine de bois ou encore une rondelle de bûche densifiée.

ÉTAPE 3 : Ouvrir les clapets d’arrivée d’air (puis réduire l’apport d’air quand le feu aura bien pris).

ÉTAPE 4 : Allumer par le haut et refermer le foyer. Il faut parfois laisser la porte entrouverte à l’allumage : référez-vous à la notice d’utilisation.

Voici un petit schéma pour y voir plus clair.

Méthode d'allumage par le haut

Illustration de l’Agence de Transition Écologique « Guide pratique se chauffer au bois ».

Au final, pourquoi cette technique plutôt qu’une autre ? En fait, les fumées générées par la combustion sont captées et consumées par les flammes qui les surplombent. Ce type d’allumage est moins polluant, plus efficace et plus économe en bois que la méthode traditionnelle. De plus, le conduit de cheminée se réchauffe plus vite et permet une meilleure combustion.

Ça y est c’est parti la flamme fait son apparition pour vous offrir la chaleur dont vous aurez besoin en rentrant du travail… les mains gelées ! Votre prochain défi sera alors de prendre soin de cette flamme.

 

Maintenir son feu

D’abord, il faut savoir qu’un appareil à bois doit fonctionner à plein régime. Au ralenti, il consomme et pollue davantage. Pour garantir une combustion optimale, le maître du feu c’est vous !

Le meilleur moment  pour recharger ? Quand les braises sont encore vives. Pensez à ouvrir la porte en deux temps pour éviter l’envol des cendres. Et inutile de surcharger le foyer : mieux vaut l’alimenter régulièrement.

Un bon apport d’oxygène et une allure suffisante sont les conditions sine qua non d’une bonne combustion. À chaque rechargement, ouvrez toutes les entrées d’air. Une fois que le feu à bien pris, réduisez-les sans jamais les fermer complètement, même la nuit.

Si tous se passe bien, la combustion émet peu de fumée, le lit de braise se consume tranquillement et la vitre s’encrasse peu.

Le tirage est l’aspiration de l’air dans le conduit de fumée. Un tirage bien réglé est essentiel au bon fonctionnement de l’installation. S’il est trop faible, l’appareil pollue davantage et son rendement diminue. S’il est trop fort, l’appareil surconsomme, gaspille de l’énergie et émet plus de particules fines.

Le feu s’éteint et vous voudriez que cette expérience réconfortante se réitère chaque année dans la sérenité ? 

 

Entretenir son appareil

C’est autant une garantie pour maintenir votre appareil en bon état qu’indispensable pour votre sécurité.

Et c’est évidemment ici que notre métier va entrer en jeu, le ramonage.

Mais avant toute chose, vous êtes le propriétaire, vous pouvez donc à ce titre tout à fait agir pour prendre soin de votre appareil.

Ainsi voici la liste des choses que vous pouvez faire sans l’aide d’un professionnel :

  • Vider fréquemment le cendrier.
  • Nettoyer régulièrement la vitre de l’appareil avec un chiffon humide et de la cendre fine, tout aussi efficaces que des produits du commerce qui peuvent détériorer le film d’étanchéité de la vitre.
  • Nettoyer l’intérieur de l’appareil et les grilles d’air chaud.

Une fois ces actions réalisées à la perfection, il est temps d’entretenir plus en profondeur votre appareil. Bref il est temps de faire appel à La Centrale des Ramoneurs pour ce que ‘mon sait faire de mieux : l’entretien et le ramonage.

L’entretien annuel : Il est obligatoire pour tous les appareils de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire. Une attestation d’entretien est ensuite remise, à conserver pendant au moins 2 ans.

Le ramonage : Il est obligatoire une à deux fois par an, en fonction du règlement sanitaire départemental. Un certificat de ramonage doit vous être fourni. Il peut être exigé par votre assureur en cas de sinistre. 

Petit chiffre bon à savoir, 1mm de suie c’est 10% de consommation de bois en plus !

Et au fait évitez d’utiliser les bûches de ramonage… elles n’ont jamais fait leur preuve.

 

Bilan

Maintenant vous savez tout, vous êtes un maître en la matière. Si vous vous chauffez au bois cet hiver (ou n’importe quand dans l’année, il n’y a plus de saison), vous pourrez préserver à la fois votre l’appareil, votre porte-feuille et votre santé !

N’hésitez pas à partager cet article sur les réseaux ou dans une discussion pour briller en soirée (par exemple).

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