Flammèche de la Centrale des Ramoneurs

Réduire les émissions de son appareil de chauffage au bois

Notre guide des trucs et astuces pour réduire les émissions

En 2021, 422 930 appareils domestiques de chauffage au bois ont été commercialisés. Le marché a progressé de 34,4% par rapport à 2020. Depuis le début de l’année 2022 on peut également constater que ces chiffres sont en hausse.
Aujourd’hui les chauffages s’allument peu à peu c’est donc une période importante pour vous transmettre les bonnes pratiques afin de limiter l’impact de la combustion. Il existe en effet plusieurs astuces pour réchauffer son habitat au bois, tout en réduisant les émissions de particules fines. Mais avant ça, quand on parle d’impact, de quoi parle-t-on ? Et qu’est ce que la combustion ?

Le combustible est oxydé et le comburant est réduit. Cette réaction produit de la chaleur. On dit qu’elle est exothermique . Lorsqu’elle est vive, il y a formation d’une flamme voire explosion si la vitesse du front de flamme vient à dépasser la vitesse du son.

Lorsque la combustion est complète, la totalité du carburant est consommée et la quantité d’énergie maximale est produite.

Énergie produite et dégagée

Le terme « pouvoir calorifique » est employé pour décrire l’énergie qui peut être obtenue par la combustion d’un kilogramme de combustible. Ainsi, par exemple, le pouvoir calorifique moyen du bois est de 15 mégajoules par kilogramme et celui de l’essence de 47,3 mégajoules par kilogramme.Feu dans un âtre - Pouvoir calorifique

Cette énergie est concentrée dans l’eau dégagée par la réaction sous forme de vapeur. Lorsque le carburant (combustible fournissant l’énergie d’un moteur thermique) est un hydrocarbure, il y a également dégagement de dioxyde de carbone (CO2). Si la combustion est incomplète, c’est-à-dire lorsque l’alimentation en oxygène est insuffisante, il peut y avoir production d’imbrûlés (des suies qui encrassent la chaudière) ou de composés organiques volatils (COV) et, plus grave encore, d’éléments partiellement oxydés comme le monoxyde de carbone (CO), un gaz extrêmement dangereux pour l’Homme. Que représentent les émissions issues d’une combustion de bois ? Le bois, en brûlant, dégage « naturellement » de nombreux composés :

  • des particules fines ;
  • du monoxyde de carbone (CO) ;
  • du benzène ;
  • des oxydes d’azotes (NOx)
  • des composés organiques volatils (COV) ;
  • des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Ces différents composés représentent des dangers divers pour l’environnement et la santé humaine. Il est donc impératif de réduire leur rejet dans l’atmosphère.
En ce qui concerne les appareils et foyers fermés, on peut dire que, de manière générale, le pellet génère légèrement moins d’émissions que le bois bûche. Ainsi, en analysant des appareils parmi les plus performants, on peut relever des taux d’émissions de cet ordre :

Notons que les chaudières à granulés de bois sont encore plus efficaces en termes de rejets de gaz et de particules fines, puisqu’elles descendent jusqu’à 0,01 gr/kWh. Bon tout ça est très intéressant mais comment palier au maximum à ces émissions ?

Quelles sont les astuces pour limiter le taux d’émissions ?

  • Opter pour des modèles récents

Les poêles à bois individuels et les cheminées ouvertes, que l’on associe souvent à l’image réconfortante des maisons de campagne, correspondent à des modèles anciens dotés d’une température de combustion trop faible. En plus de leur performance limitée, ces appareils dégagent de fortes émissions de particules fines. C’est pourquoi il est conseillé de se procurer des dispositifs plus récents (fabriqué après 2000), équipés d’arrivée d’air extérieure et dotés d’une bonne autonomie. Le label « Flamme verte » représente un bon point de repère pour choisir l’appareil, avec un nombre d’étoiles attribué en fonction du rendement et des émissions polluantes de l’équipement. Renouveler les appareils de chauffage fait partie des mesures indiquées par le gouvernement : le plan d’action prévoit notamment d’indiquer la vétusté d’un appareil de chauffage au bois dans le nouveau diagnostic de performance énergétique.

  • Limiter l’encrassement de la cheminée

À l’image d’un moteur de voiture encrassé, un conduit d’évacuation de cheminée encombré de poussière va surconsommer pour continuer à fonctionner, ce qui va du même coup augmenter les émissions de particules fines. Pour éviter cet encrassement, l’astuce consiste à allumer le feu par le haut. Le petit bois disposé au-dessus des bûches va en effet faire plus efficacement monter la chaleur dans le foyer et rendre le dispositif de chauffage plus performant. « L’allumage par le bas émet jusqu’à 6 fois plus de particules que l’allumage par le haut », indique d’ailleurs l’Ademe.

  • Privilégier les combustibles à faible taux d’humidité 

Le choix du bois joue également un rôle important dans le niveau de pollution associé à sa combustion. L’un des principaux d’éléments à surveiller concerne son taux d’humidité : plus le bois est sec, plus sa combustion sera rapide et le niveau de particules fines relâchées dans l’air sera moins important.

  • Les mesures des préfets dans les territoires les plus pollués

Enfin, la loi Climat prévoit que les préfets prennent les mesures locales nécessaires, avant le 1er janvier 2023, pour atteindre une réduction de 50 % des émissions de particules fines (PM 2,5) issues du chauffage au bois, entre 2020 et 2030, dans les zones concernées par un plan de protection de l’atmosphère (PPA). Les préfets pourront « conditionner l’installation de nouveaux appareils, avec des critères de performance minimaux à respecter, interdire l’utilisation de bois qui n’a pas été préalablement séché, ou développer plus rapidement l’installation d’inserts », explique le ministère. Et en « ultime mesure », le préfet, en concertation avec les collectivités locales, peut choisir d’interdire l’utilisation des cheminées à foyer ouvert « quand la qualité de l’air est particulièrement dégradée ». Comme ce sera le cas à compter du 1er janvier 2022 sur le territoire de la Vallée de l’Arve.
Par ailleurs, un décret sera publié dans les prochaines semaines qui interdira aussi les cheminées à foyer ouvert dans les bâtiments neufs à partir de septembre 2022.

Il est évident pour nous de vous rappeler le bon entretien de votre appareil en passant par un contrôle spécialisé, constatant ou non la conformité de votre installation. La Centrale des Ramoneurs se tient à votre disposition pour cette tâche qui va occuper une place de plus en plus importante dans les prochaines années.

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