Flammèche de la Centrale des Ramoneurs

Comment choisir son poêle à bois ?

Notre guide des critères de sélection pour choisir son poêle à bois :

Introduction

Avez-vous entendu parler des délais d’acquisition d’un appareil de chauffage ? En France, le chauffage au bois est en plein essor, et cet engouement s’explique notamment par les prix des combustibles (gaz, fuel), qui continuent de fluctuer depuis 2015 après avoir fortement augmenté, mais aussi pour son caractère écologique. De plus, les différentes aides aux énergies renouvelables proposées par le gouvernement encouragent l’installation de ce type de chauffage, qui contribue à l’optimisation des performances énergétiques d’un logement.

Un foyer qui souhaite s’équiper d’un poêle a principalement le choix entre le poêle à bûches et le poêle à granulés.
Cet article est là pour vous guider déterminez quel poêle à bois choisir en fonction de vos besoins et de la configuration de votre habitation. Nous vous invitons également à consulter notre article concernant le meilleur bois pour se chauffer l’hiver  afin de boucler la boucle.

Les critères de sélection

Avant l’achat d’un poêle à bois, qu’il soit à bûches ou à granulés (ou pellets), il existe plusieurs critères qu’il convient de bien considérer. Le design, évidemment, mais aussi le rendement, la puissance ou encore le matériau dont il est constitué doivent être étudiés, afin de trouver le modèle de poêle adapté à votre logement et à vos habitudes de confort en matière de chauffage.

Critères de sélection pour le poêle à bois

Le rendement

Le label « Flamme verte » est attribué à un appareil de chauffage en fonction de ses performances. Pour qu’un chauffage au bois soit éligible au label Flamme verte, il doit présenter un rendement minimum de 70 %, même si l’idéal est de 85 %. De plus, un appareil, dont le rendement est élevé, a une consommation moindre.

  • Le rendement d’un poêle à bûches sera maximal si le bois utilisé est bien sec, c’est-à-dire si son taux d’humidité ne dépasse pas 20%. En effet, pour que le rendement du poêle soit optimal une température minimale doit être maintenue dans le foyer, une arrivée d’air frais extérieur dédiée doit être prévue pour garantir la combustion et le bois utilisé doit être bien sec.
  • Le chauffage à granulés, de son côté, est caractérisé par son rendement très élevé qui se situe entre 85 et 95%, ce qui lui vaut le label “Flamme verte”. Sachez également que ce poêle doit être sur secteur pour fonctionner. Contrairement aux bûches, les granulés vont dans un réservoir intégré au poêle et le fonctionnement est automatique et programmable.

La puissance ajustée à la surface du logement

La puissance d’un poêle à bois doit être ajustée en fonction de la superficie de la pièce qu’il doit chauffer. Il vous est par exemple inutile de vous procurer un modèle de 11 kW pour assurer le chauffage d’un petit studio. De même, si vous devez chauffer un salon très spacieux, choisir un modèle de faible puissance ne sera pas suffisant pour vous obtenir une température confortable. Le barème de puissance doit tenir compte de 3 critères principaux : la situation géographique, l’isolation de la maison, le volume à chauffer.

  • Le poêle à bûche est parfait pour chauffer rapidement une ou deux pièces. C’est la taille de son foyer qui détermine sa puissance, son autonomie, la quantité de bois à utiliser et ainsi le coût d’utilisation. Et c’est le volume de votre logement qui conditionne la taille de poêle nécessaire, car le feu devra être soutenu pour optimiser le rendement et pour réduire la pollution. Autre détail, mais qui a son importance au moment de la sélection du modèle du poêle : les bûches de bois doivent être chargées à la main, tout au long de la flambée. A noter : plus les bûches sont courtes, plus elles sont coûteuses. Leur prix de production est plus élevé car elle impose plus de manutention, de découpe et de transport. Elles coûteront donc un peu plus cher à l’achat.

  • Le poêle à granulé

     apporte un chauffage continu dans votre intérieur. Il est doté d’un réservoir dans lequel le combustible se place et il chargera automatiquement le foyer lorsque les pellets sont consumés. Son utilisation est donc pratique, propre et une seule charge suffit pour un fonctionnement de plusieurs heures voire plusieurs jours en fonction de l’utilisation qui en est faite. Ce type de chauffage est donc autonome et demande peu d’intervention de votre part pour que la flambée soit maîtrisée.

Pour choisir l’installation de chauffage au bois qui correspond à votre superficie, vous pouvez adresser une demande de devis gratuit à un installateur près de chez vous.

Les différents matériaux de fabrication

Si le choix d’un poêle à bois s’effectue principalement sur le type de combustible (à bûches ou à granulés), le matériau qui compose l’appareil est un critère à ne pas sous-estimer.

  • Le poêle en fonte

     : la fonte est le matériau classique, voire traditionnel, pour la conception d’un poêle de chauffage. On retient l’usage de la fonte pour les appareils de chauffage dans les vieilles demeures de campagne. Ces modèles en fonte, de nouveau très actuels en termes de design, deviennent l’élément central autour duquel s’articulent la décoration et l’organisation d’un intérieur moderne. La fonte est le résultat d’un alliage de fer et de carbone, qui est ensuite coulé dans un moule. Ce matériau est surtout très efficace pour retenir et pour restituer la chaleur. Notez cependant qu’un appareil en fonte ne vous permet pas de faire monter la température rapidement. La fonte est également un matériau lourd, le plancher qui reçoit l’appareil doit pouvoir supporter son poids, notamment pour les pièces situées à l’étage supérieur.

  • Le poêle en acier

    , qui est une alternative à la fonte, permet des finitions plus fines et plus soignées. Il existe donc des modèles adaptés à presque à tous les intérieurs. Le poêle en acier est fortement apprécié des consommateurs en raison de son coût très abordable. Il est ainsi devenu le métal le plus exploité pour la conception d’appareil de chauffage au bois. Contrairement à la fonte, l’acier permet de faire monter la température rapidement. Il retient cependant la chaleur moins longtemps. Plus léger que la fonte, un poêle en acier peut être installé dans une pièce à l’étage, en fonction de la résistance du plancher.

  • Le poêle en acier habillé de brique, de faïence, de terre cuite ou de pierre ollaire

    : ces matériaux traditionnels initialement utilisés pour les fourneaux et fours confèrent au poêle une bonne performance. En effet, ils emmagasinent la chaleur et la restituent pendant quelques heures, même lorsque le feu est éteint. Brique, faïence, terre cuite et pierre ollaire s’invitent donc de plus en plus dans la conception de solutions de chauffage au bois.

La diffusion de la chaleur

La diffusion de chaleur d’un poêle doit être étudiée en fonction de votre habitation. C’est un point qui peut varier selon le modèle choisi.

  • La diffusion par rayonnement : certains poêles vont accumuler de la chaleur pour l’émettre dans la pièce. C’est le cas avec des poêles de masse qui utilisent du bois. Il suffit de faire une flambée une ou deux fois par jour pour que l’appareil restitue de la chaleur pendant plusieurs heures.
  • La diffusion par convection : la chaleur n’est pas stockée, mais elle est immédiatement émise dans la pièce, c’est l’air qui est directement chauffé.

Il faut savoir que chaque poêle va diffuser sa chaleur des deux manières précédemment citées, cependant certains seront plus spécialisés. On peut tout de même dire que les poêles à granulés agiront plus par convection et les poêles à bois plus par rayonnement.

Le combustible

Bûches ou granulés ? La question des combustibles peut influencer le choix d’un poêle à bois. Cette décision est parfois complexe pour l’utilisateur, d’autant plus que chaque combustible présente des avantages différents. Il est donc important de bien comprendre les caractéristiques de chaque combustible pour orienter son choix.

  • Les bûches de bois

     : il faut savoir qu’il existe différentes qualités de bûches de bois sur le marché. Cependant, il est préférable et recommandé d’utiliser du bois certifié « NF Bois de chauffage ». Pour atteindre un niveau de rendement optimal, optez pour un bois ayant un taux d’humidité inférieur à 20 %. Ce taux doit être contrôlé avant de faire brûler le bois au moyen d’un testeur d’humidité. Plus le bois est sec, plus le rendement du poêle sera élevé. Les bûches de bois sont disponibles en plusieurs longueurs (25 cm, 30 cm, 50 cm) et se choisissent en fonction de la taille du foyer. Le poêle à bûche doit être alimenté régulièrement et manuellement pour que son chauffage soit continu. Le prix des bûches est fixé selon leur taille. En effet, les bûches courtes sont plus onéreuses que les longues, car elles nécessitent plus de travail de coupe. Les prix peuvent également varier d’une région à l’autre et en fonction de la saison à laquelle les bûches sont achetées. L’entreposage de ce combustible est également à prendre en considération. Vous devez disposer d’un espace de stockage couvert à l’extérieur, dans une cour ou dans un jardin. Les bûches doivent à l’abri de la pluie dans un lieu ventilé et aéré et elles ne doivent pas être entreposées à même le sol pour éviter des infiltrations d’humidité. Il est déconseillé de stocker des bûches dans une cave ou dans un garage, l’espace n’étant pas assez ventilé.

  • Les granulés de bois

    : le granulé, également appelé pellet, est un petit bâtonnet de sciure de bois que l’on compacte. Disponible en sac, il est très facile à stocker, y compris dans des habitations de petite surface. Il existe trois certifications de granulés : « NF Granulés biocombustibles», « Din plus », et « ENplus». Ces certifications garantissent la fiabilité des combustibles par rapport au respect de la norme EN 14 961 -2. D’après Propellet (Association nationale des professionnels du chauffage au granulé de bois) : « Plus de 95% du granulé produit en France est certifié (…) il répond à un cahier des charges très strict, en matière de qualité de la matière première, de caractéristiques physiques et chimiques, et de pouvoir calorifique. ».
    La dimension des granulés ne doit pas excéder 3 cm de long. Ils doivent être denses et uniformes et avoir un pouvoir calorifique de 4600 kWh/t. Les granulés de qualité permettent au poêle d’atteindre jusqu’à 90% de rendement. Les pellets sont généralement commercialisés dans des sacs de 15 kg. On peut aussi les commander par tonne.

D’une manière générale, les analyses ont démontré que le kW fourni par le bois bûches est moins coûteux que le kW fourni par les granulés.

Le prix de l’appareil

Il existe de nombreux modèles de poêles à bûches et de poêles à granulés sur le marché, et il est difficile d’en donner un coût moyen.

À performance équivalente parmi la large gamme de poêles disponibles à l’achat, le poêle à bois vous donne droit à MaPrimeRénov’ selon vos revenus. Il existe aujourd’hui sur le marché des appareils pour tous les budgets : d’environ 500 € pour les poêles bas de gamme à plus de 10 000 € pour les plus hauts de gamme. Le prix du poêle varie en fonction du combustible, du rendement, du matériau qui le compose et de la marque. A ce montant s’ajoute le coût de la main d’œuvre pour l’installation du poêle, qui varie en fonction de la complexité du chantier (et non pas du prix du poêle), et du matériel d’équipement nécessaire à l’installation.

L’entretien de l’appareil

Sur ce point là, vous connaissez la chanson, néanmoins ça ne coûte rien de rappeler la marche à suivre :

  • L’entretien du poêle à bûches : un ramonage du conduit de fumée doit être effectué avant l’utilisation, et une autre fois en cours de saison de chauffe. Vous devez également évacuer les cendres régulièrement. Il s’agit également de nettoyer régulièrement l’extérieur comme intérieur du poêle. L’entretien doit être effectué par un professionnel (exemple tout à fait au hasard : La Centrale des Ramoneurs), cela permettra d’augmenter la longévité de votre appareil.
  • L’entretien du poêle à granulés : le conduit doit lui aussi être ramoné 2 fois par an, et vous devez veiller à ce que le bac à cendres ne soit jamais trop plein. Enfin, un spécialiste doit vérifier l’appareil une fois par an afin de constater s’il fonctionne bien. En clair il faut différencier le conduit du poêle, le conduit c’est 2 ramonages par an et le poêle, un entretien.

Les avantages fiscaux

L’État a mis en place deux dispositifs pour aider les ménages à installer des équipements énergétiques durables chez eux :

  • MaPrimeRénov’, une prime dont le montant est défini en fonction du type de travaux réalisés, des économies d’énergies réalisables grâce au nouvel équipement et des revenus du foyer. La demande d’aide est à effectuer avant la réalisation des travaux, et la prime est versée à la fin de ces derniers.

En revanche, seuls les modèles avec le label Flamme Verte 7 étoiles sont concernés (et Flamme Verte 5 étoiles pour les chaudière). De même, l’appareil doit être installé par un professionnel certifié RGE « Reconnu Garant de l’Environnement » Qualibois.

On peut également retrouver d’autres aides financières pour l’achat d’un poêle :

  • L’Éco-Prêt à taux zéro ;
  • Le taux de TVA réduit à 5,5 % ;
  • Le programme “Ma Prime Renov’Sérénité” de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) ;
  • Les aides des fournisseurs d’énergie ;
  • Les aides d’Action Logement ;
  • Les aides locales ;
  • Le chèque énergie qui peut être converti en chèque travaux.

En résumé : pourquoi un poêle plutôt qu’un autre moyen de chauffage ?

D’autres modes de chauffage, comme le chauffage électrique, la chaudière à gaz ou la chaudière au fuel, sont présents sur le marché. Un poêle à bois est souvent utilisé comme chauffage d’appoint ou en intersaison pour ne pas avoir à faire fonctionner le chauffage central. Il est à noter que le poêle à bûches est autonome, en cela qu’il n’a pas besoin d’être branché sur secteur pour fonctionner, en revanche la recharge de combustible est manuelle. Le poêle à pellets, quant à lui, est programmable et l’alimentation en combustible est automatique, toutefois il doit être branché.

En comparaison avec les autres chauffages dits traditionnels, se chauffer au bois est reconnu écologique et surtout économique. En effet, le coût de production de la chaleur d’un chauffage électrique est au moins deux fois plus élevé que celui d’un chauffage au bois.

Désormais il est clair que vous avez toutes les cartes en main pour choisir un appareil qui vous correspond.

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